BIENVENUE 

Un des savants les plus illustres du XVIIIème siècle

Henri-Louis Duhamel du Monceau est né en 1700 à Paris et meurt en 1782, grand esprit du siècle des Lumières. Condorcet, lors de son éloge funèbre, a dit : « sa carrière utile, glorieuse et paisible est une des plus heureuses que l'histoire des sciences puisse présenter ».

​

Les activités de Duhamel sont intimement liées à celles de son frère aîné Alexandre, décrit comme un ascète et gentilhomme campagnard, et à celles de son neveu Fougeroux de Bondaroy, qui devient au fil des ans l’un de ses principaux collaborateurs. Il est à l’origine de plusieurs découvertes fondamentales toujours utilisées de nos jours.

​

Membre depuis 1727 de l’Académie royale des sciences, dont il est élu trois fois Président, il laisse une œuvre importante dans des domaines aussi variés que la construction et le service des vaisseaux, la pêche, la culture et la conservation du froment, la gestion des forêts. Nommé inspecteur général de la marine en 1739, il crée une école de marine qui deviendra en 1765 l’école des ingénieurs-constructeurs, ancêtre de l'ENSTA ParisTech.

​

Il est aussi membre des académies des sciences de Londres, Saint Pétersbourg en Russie, de Sienne, de Palerme et de Padoue en Italie et de Leyds en Allemagne.

​

Véritable ingénieur, son goût pour les problèmes concrets, l’expérimentation et la vulgarisation en font l'un des fondateurs de l’agronomie et de la sylviculture modernes.

​

Parmi l’ensemble de ses découvertes, on peut noter :

• La Météorologie Nationale, il fit à Denainvilliers, 3 fois par jour, 50 ans de relevés météo

• Chimiste au début de sa carrière, il isole la soude et la potasse et produit le premier du carbonate de sodium à l’état pur.

• Physicien et agriculteur, Duhamel a noté les effets bénéfiques du tallage des céréales pour augmenter les rendements, ainsi que l’intérêt des labours pour affiner la terre. Il est l’inventeur aussi du semis en ligne, du sarclage des mauvaises herbes et de l’assolement triennal. Son « traité de la culture des terres » constitue presque une sorte « d’Académie d’Agriculture ».

• Il est également sylviculteur : très vite, il démontre comment se fait la croissance des arbres. Son goût pour l’amélioration des productions le conduit à mettre au point la greffe des arbres fruitiers. Il met en évidence la circulation de la sève, montante des racines et descendante des feuilles. En sylviculture, il publie une dizaine d’ouvrages dont « le traité des arbres et arbustes qui se cultivent en France ».  Il fut ainsi le créateur de la Botanique forestière.  Cependant, c’est surtout dans la pratique de la régénération artificielle des forêts que les frères Duhamel se distinguent.

• Il introduit de nombreuses plantes et arbres tels que le selkova, le ginkgo biloba, le chêne d’Amérique, le noyer d’Amérique, le pin noir d’Autriche, le tulipier de Virginie, le peuplier d’Italie, la rhubarbe ; dix ans avant Parmentier, il s’intéresse à la pomme de terre, en décrit la plante,  sa culture, etc…

• Sur le plan de la marine, soucieux des conditions d’hygiène dans lesquelles vivent les marins embarqués, il exprime ses vues en la matière dans un ouvrage intitulé « Moyens de conserver la santé aux équipages des vaisseaux ». S’impliquant dans la construction navale, il rédige un ouvrage sur les « Eléments d’Architecture Navale », Il invente notamment une technique de courbure des bois à chaud, permettant ainsi d’allonger le pont des bateaux.

• Il crée l’Ecole du Génie Maritime et avec Charles de Borda l’Ecole Navale. En donnant au roi Louis XV sa collection de 60 maquettes de bateaux, il est à l’origine du Musée de la Marine à Paris

• A la demande de Colbert, afin de pouvoir lutter contre la famine qui régnait à cette époque, il rédige  un « traité des pêches  et des poissons» qui compile toutes les informations et observations qu’il a collectées lors de ses voyages ; il y explore tous les aspects des pêches et donne même quelques recettes culinaires.

• En médecine, il montre comment se fait la croissance de l’os humain

• Duhamel réalise  de nombreuses expériences sur la conservation des céréales par ventilation forcée. Il invente le premier silo de séchage des grains par air chaud pulsé.  Il publie « le Traité de la conservation des grains » et  construit à Denainvilliers le bâtiment résultant de ses recherches, toujours visible aujourd’hui.

Après le décès de Réaumur, Henri-Louis rédige 74 ouvrages sur les arts et les métiers tels l’Art du serrurier, l’Art de raffiner le sucre, l’Art de la corderie …

​

Duhamel fut, comme le définit Condorcet « l’un des hommes les plus instruits de l’Europe dans toutes les branches de la Science ».